NOTIONS D'ARBITRAGE

La connaissance des règles d'arbitrage est indispensable à tous les judokas ainsi qu'à leur entourage pour comprendre les choix et décisions des arbitres, savoir s'ils sont pénalisés, et enfin savoir s'ils mènent dans leur combat.


Voici donc quelques notions qui devraient permettre à chacun de comprendre l'arbitrage du judo...


1) Le tatami


  La surface de combat est un carré de 8 à 10 m de côté

la surface de sécurité mesure 3m de large

 




2) Déroulement d'un combat

 

Un tirage au sort détermine dans une même catégorie les judokas qui s’affrontent.

 

Les perdants sont éliminés, sauf ceux battus par les demi-finalistes. Ils combattront à nouveau entre eux pour la médaille de bronze. Les deux finalistes combattent pour obtenir respectivement l’or et l’argent.

 

Le premier judoka appelé portera un judogi bleu, le second un blanc. Lorsque les deux judokas sont en judogi blanc c'est une ceinture de couleur rouge qui les différencie.

 

Les combattants effectuent le salut debout (ritsureï et zarei)  avant d'entrer dans la surface de combat. Ils se placent sur les marques de couleur de leur judogi, puis se saluent à nouveau au signal de l'arbitre (rhé).

 

L'arbitre annonce ''hajime'' ce qui signifie début du combat.


Si l'arbitre annonce ''matte'' (interruption du combat), les combattants retrouvent la place qu'ils occupaient au début du combat.


Au sol, s'il y a une blessure alors que l'un des compétiteurs contrôle l'autre, l'arbitre interrompt le combat en annonçant ''sonomama''.


Il replace les compétiteurs dans la même position avant l'interruption et annonce ''yoshi'' pour que le combat reprenne comme s'il ne s'était rien passé.


L'arbitre annonce ''soremade'' à la fin du combat. Celui-ci prend fin lorsqu'un concurrent obtient ippon ou lorsque le temps limite est expiré (variable en fonction des catégories d'âge). Quand il n’y a pas eu ippon, les points accumulés sont additionnés et le total le plus élevé détermine le vainqueur. En cas d'égalité, les trois arbitres lèvent le drapeau de la couleur du judogi que chaque arbitre estime avoir remporté le combat.  Le vainqueur est celui qui bénéficiera d'au moinds deux drapeaux à sa couleur.


3) Les avantages

 

Au judo, il existe 4 façons d'en marquer : les projections, les immobilisations, les étranglements, les clefs de bras ou arm lock.


- Sur un étranglement ou une clef de bras :


L'avantage marqué lorsque l'adversaire abandonne ne peut être qu'ippon. L'abandon se manifeste par 2 tapes avec les mains ou à défaut les pieds sur le tatami. "MAITA" est le mot à prononcer, "j'abonne" en japonais.


On notera que, sauf compétition officielle de haut niveau, si l'arbitre (qui a l'obligation de protéger la santé des combattants) estime qu'un étranglement est passé (bien que l'étranglé ne tape pas), il peut annoncer IPPON.

 

- Sur une projection ou une immobilisation :


On peut marquer 3 sortes d'avantage, du plus au moins élevé : Ippon, Waza-ari, Yuko. Pour les immobilisations, il suffit de comptabiliser le nombre de secondes qu'a duré celle ci.

Le tableau ci-dessous récapitule les durées d'immobilisation

(les temps sont exprimés en secondes)

fonction des catégories d'âge des combattants

 

Ippon

Waza-ari

Yuko

Senior, Junior, Cadet(te), Minime

25

20 à 24

15 à 19

Benjamin(e), Poussin(e)

20

15 à 19

10 à 14

Ippon : par une projection il faut que l'adversaire soit projeté largement sur le dos avec vitesse, force et contrôle.


Waza-ari : c'est un Ippon à qui un des critère suivants (vitesse, force, pas largement sur le dos) manque. On notera qu'il faut tout de même contrôler la chute de son adversaire.


Yuko :

_ c'est un IPPON à qui il manque deux des critères énoncés ci-dessus. (le contrôle est cependant toujours nécessaire),

_ l'adversaire chute sur les 2 épaules,

_ l'adversaire chute sur le côté de la cuisse jusqu'en haut du corps.

_ l'adversaire est projeté avec contrôle, force et vitesse sur les fesses et roule aussitôt sur le dos.

 

 

 4) Les pénalités

 

Dans toutes les catégories, il existe un avertissement gratuit pour une faute commise soit dans le cadre technique soit dans le cadre de l'éthique (shido). 


Il y a 4 shido avant disqualification.


Les trois arbitres doivent se consulter pour attribuer la disqualification.
Si on disqualifie un combattant par une succession de pénalités, le combattant pourra continuer la compétition s'il est repêché. Par contre, s'il est disqualifié directement pour une faute grave, il ne pourra pas continuer.